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Pelagos28 ans

< janvier 2014 >

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1) Banlieue sordide: casse automobile, chemin de fer, herbe jaune (le décor de la chanson "La Tire à Dédé" en somme.). Face à moi, une palissade en bois assez laide et quelques détritus, cachent le dépôt de voitures. Je grimpe sur un vieux bidon pour regarder à l'intérieur : Deux Huîtriers pies géants (3m de haut!) sondent le sol entre les carcasses, comme s'il s'agissait d'une étendue de vase toute fraîche.

2) Je suis un officier nazi en faction à Groix. Hitler est là lui aussi et me pose des questions d'ordre stratégique, afin d'armer l'île et de se préparer ainsi à une attaque anglaise imminente. Pour ce faire, je lui propose de placer un maximum d'artillerie dans la quatrième redoute (je cherche encore pourquoi). Cette possibilité le plonge dans une rage inédite; il refuse catégoriquement et m'intime l'ordre de détruire cette construction à la dynamite ! Cette fois c'est à mon tour de m'énerver, mais bon, c'est quand même le Führer, alors je parviens à me contenir et prends congé en marmonnant dans ma barbe.

 3)  Chaude journée d'été, le monde des arbres et des pavés emprunte la couleur "bauxite" dans la rue de la Libération. Les immeubles semblent se ramollirsous l'action de la chaleur, le ciel est horriblement bleu et, fait encore plus génial, je suis hors de mon corps. Celui-ci est resté sur le trottoir, aux pieds du château d'Ouzouer-le-Marché. Je l'observe depuis le pas-de-porte d'une mercerie, un peu plus bas dans la rue. Il est occupé à suivre un vol d'étourneaux sansonnets qui crève les nues, pourchassé par ce qu'il croit d'abord être un Faucon pèlerin mais qui s'avérera par la suite n'être qu'un Autour des palombes. Il s'agit d'ailleurs d'une femelle : elle passe suffisamment près de mon corps pour qu'il puisse distinguer son sexe et l'orange délicieux de ses yeux -je le sais car je suis maintenant derrière mon enveloppe charnelle et peux moi aussi observer l'oiseau.