E-mail
Mot de passe
Envoi
Rêvé le 29 août 2012 - Nothishade avait 26 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

 

C'est la fin de l'après-midi dans l'antique Cité volante, qui lévite à plusieurs dizaines, voire centaines de mètres au dessus du grand désert de sable et de poussière. La Cité présente une architecture qui me fait penser à des constructions pré-islamiques, quelque chose qui ressemble à ce qu'est la Mésopotamie dans mon esprit. On dirait une sorte de Babylone volante.

 

Mais à l'instar de Babylone, cette cité au nom oublié a subi le courroux de quelque puissance supérieure, et malgré sa capacité de vol, elle a elle aussi été mise à sac. Il ne subsiste de sa grandeur que des bâtiments en ruines, des arches brisées, des couloirs effondrés, des pierres usées et polies par des millénaires à subir la puissance déchaînée des tempêtes célestes.

 

Quelques esprits nostalgiques continuent néanmoins à hanter les endroits les mieux préservés de la cité, et je suis l'un d'entre eux. Je suis un ancien Prince de la Cité, et il me semble être ici depuis l'éternité, mais mon corps n'accuse aucun vieillissement. Je me sens totalement en harmonie avec moi-même, dans ces ruines que je trouve magnifiques à tel point que j'ai chaque jour l'impression de les redécouvrir avec le même émerveillement. Mon apparence est la même qu'en réalité, peut-être un peu plus musclé, mais au contraire de mes vêtements habituels, je porte des vêtements richement colorés, en soie ou en étoffes précieuses, ainsi qu'une coiffe incrustée de joyaux qui laisse mes long cheveux bruns flotter librement sur mes épaules. J'arbore également de nombreux bijoux en or qui viennent illuminer ma personne. Je suis réellement ce prince oriental, le Seigneur des Ruines, le plus important des gardiens de la cité. Je me sens empreint d'une douce nostalgie envers la grandeur passée de son empire, mais je suis heureux d'en être le protecteur, et je suis en paix avec son histoire.

 

(…)

 

Je reviens de l'une des places quasiment désertes. Une tempête se prépare dehors, elle sera probablement là en début de soirée. Je dois regagner ma chambre avant que ne soufflent les premières rafales. Même pour quelqu'un qui connaît aussi bien la Cité volante que moi, les vents célestes restent très dangereux. Ils peuvent trahir les acrobaties les plus complexes auxquelles nous nous sommes habitués pour arpenter les couloirs effondrés, les tours et les bâtiments écroulés.

 

Je me déplace en sautant avec agilité sur les quelques pierres restantes de l'un de ces couloirs dont le sol a depuis longtemps été avalé par les abîmes insondables sous le cœur de la Cité. Mon riche accoutrement ne me gêne en rien dans mes mouvements, et mes vêtements semblent réagir de manière aérienne et accompagner le moindre de mes gestes alors que je saute au dessus d'un précipice. Ma chambre n'est plus qu'à quelques mètres...

 

Le vent a déjà pénétré les murs de la Cité. Ses rafales soufflent du sable à travers les fenêtres brisées, et soulèvent la poussière qui reposait dans les ténèbres du cœur de la Cité. Elles sont si puissantes que je suis obligé de m'accrocher au moindre renfoncement dans les pierres du mur pour ne pas être emporté. Soulevé de terre, je m'accroche à une poutre soutenant le plafond en attendant que le vent céleste daigne se calmer. Je me cramponne et finis par agripper une pierre du seuil de ma chambre. Je pousse la lourde porte de bois exotique, et je parviens à entrer.

 

Sitôt que je suis dans ma chambre, le vent ne peut plus rien contre moi. Cette pièce de taille moyenne est richement décorée de tentures colorés, de riches tapis écarlates aux broderies en fils d'or. Il s'y trouve un magnifique et immense lit à baldaquin, de lourds meubles en essences exotiques délicatement gravés, ainsi qu'un coin réservé aux ablutions, comprenant une fontaine et une baignoire, toutes de pierre et de cuivre finement ciselés de motifs aquatiques et floraux. Deux grandes fenêtres en verre teinté de plusieurs couleurs, à la manière de vitraux, éclairent la pièce d'une douce et agréable lumière, totalement en décalage avec la tempête apocalyptique qui fait rage à l'extérieur. Cet endroit est forcément enchanté, et rien de mal ne pourra jamais m'arriver ici.

 

Soulagé d'être parvenu à regagner mes quartiers, je me laisse tomber sur le matelas moelleux du lit, les yeux dans le vague, un sourire aux lèvres : je me sens comme légèrement amusé par cette énième victoire sur le danger.

 

 

Un autre rêve fait pendant mes vacances en Écosse. Date approximative.
Passer son temps à visiter des ruines a sans doute eu une petite influence sur ce rêve, mais ces ruines ne ressemblaient pas vraiment à l'architecture anglo-saxonne, ni à l'architecture européenne d'ailleurs.

L'honneur d'Oncle PoLucide : Gravité lunaire

Commentaires

  • Loni, le 26 décembre 2012 à 12h09

    Personnellement, ce rêve me fait penser à un Prince of Persia (Époque "Les Sables du Temps").

  • Nothishade, le 26 décembre 2012 à 20h24

    J'ai à peine touché à Prince of Persia. J'ai dû jouer genre 30 minutes aux Sables du temps, et ce il y a genre plus de 5 ans.
    Mais en fait... maintenant que j'y pense, c'est effectivement plus ou moins le genre d'ambiance ! :)

Suite à une attaque de Spam, les commentaires anonymes sont temporairement désactivés