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Les prisonniers, le tigre et l'hemorragie anale.

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< décembre 2010 >

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Je suis dans une prison. J'ai été condamné, pour je ne sais quelle raison, à une peine de réclusion légère. Lors de mon arrivée, un gardien nous accompagne, un autre nouveau détenu et moi, jusqu'à notre cellule. Il nous dit que malheureusement toutes les cellules sont occupées sauf une. Il nous dit qu'on devra aller dans celle-là, et nous méfier du détenu qui l'occupe déjà.

Lorsque nous arrivons dans notre cellule, je comprends mieux ce que le gardien voulait dire : le détenu qui occupe déjà la cellule est un tigre adulte de 400kg. Bizarrement, l'autre détenu et moi nous ne rechignons pas trop, et nous n'avons pas vraiment peur en nous installant. En fait, le tigre ne semble pas du tout agressif.

La cellule est étrange. On dirait plus une salle d'attente qu'une cellule conventionnelle. Il n'y a ni lavabo ou toilettes, ni lits, seulement des banquettes blanches contre tous les murs de la pièce. Le tigre est étendu sur l'une d'entre elles. Nous décidons de nous asseoir sur les deux autres banquettes sans approcher ou ennuyer la bête.

Nous passons ce qui semble être quelques jours dans cette cellule. Je comprends pourquoi le tigre n'est pas agressif : les gardiens viennent plusieurs fois par jour lui donner de grosses quantités de viande dont il se régale. Le reste du temps, l'animal se contente simplement de nous ignorer.

Puis, du jour au lendemain, le tigre disparaît. Les gardiens, auparavant sympathiques, sont remplacés par l'un des leurs bien plus désagréable et agressif. Avec l'autre détenu, qui a fini par se révéler très sympathique, nous décidons d'élaborer un plan pour piéger le gardien.

D'une manière ou d'une autre, nous avons trouvé le moyen d'ouvrir la porte de notre cellule. Toutefois, je ne souhaite pas tenter de m'évader car je n'ai qu'une peine légère à purger. Nous laissons donc la porte entrouverte (apparemment, nous sommes dans une prison basse sécurité), et nous allons nous cacher dans la « partie extérieure » de notre cellule : après plusieurs jours passés ici, nous venons seulement de nous rendre compte qu'il y avait une porte qui menait à une sorte d'appartement sous verrière, dans une sorte de grand parc végétal qui occupe la cour intérieure de la prison (la classe). Il y a un salon avec TV et bibliothèque, une salle de bain... Sauf que tous les murs sont en plexiglas transparent pour permettre de surveiller les détenus. Notre vraie cellule semble tout compte fait très confortable. Elle reste totalement verrouillée de l'extérieur pour nous empêcher de sortir, mais elle est plus grande et mieux agencée que n'importe quel appartement que l'on pourrait jamais s'offrir.

Avec l'autre détenu, nous décidons de nous cacher dans un placard de l'appartement, l'un des seuls espaces pas transparents de la « cellule ».

Comme prévu, le garde panique en ne nous trouvant pas et en voyant la porte entrouverte et il va chercher le directeur. Nous nous réinstallons alors dans notre cellule et reprenons nos places en refermant la porte. Le gardien revient avec le directeur, qui constate que nous ne nous sommes nullement évadés. Le directeur s'emporte alors contre le gardien et le fait virer.

Quelques jours plus tard, le second détenu se met à saigner de l'anus (???), je ne sais pas pour quelle raison. En vrai salopard, je lui dis de ne pas mettre de sang partout dans notre chouette appartement. Puis, finalement, des gardiens l'évacuent et je me retrouve seul avec tout l'appartement pour moi. Je passe les moments qui me restent à lire des livres dans l'appartement-cellule.

J'aime bien les rêves où je suis prisonnier, généralement. Les prisons sont cool dans mes rêves.