E-mail
Mot de passe
Envoi
Rêvé le 5 janvier 2013 - Nothishade avait 26 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

 

1

 

Je suis arrivé sur l'île. Son climat et sa végétation la font ressembler aux landes désolées et humides des paysages du nord de l’Écosse.

 

Après avoir accosté au port, au nord-ouest de l'île, je me suis décidé à la visiter. Dans un premier temps, je me joins à un groupe de touristes qui visitent la partie occidentale. Hormis le port où nous avons débarqué, tout semble très vieux, voire antique. Nous traversons les ruines de pierre de minuscules villages sans doute millénaires, ainsi que quelques anciens avant-postes installés sur d'anciennes routes commerciales, bâtiments dont il ne reste plus que les fondations en pierres, et quelques planche pourries par l'humidité et la mousse.

 

Je possède une vieille et immense carte de l'île. A l'abri de ce qu'il reste d'une auberge en ruines au centre de l'île, je déplie les feuillets, qui composent une carte extrêmement détaillée d'environ trois mètres sur quatre2. J'observe le plan de l'île. La délimitation entre la partie occidentale et la partie orientale s'est faite avec des frontières naturelles : une chaîne de montagnes au nord, desquelles coulent deux grands fleuves qui descendent vers le sud en traversant toute la partie centrale de l'île, et passent au milieu d'une autre chaîne de montagnes au sud avant de se jeter dans l'océan.

 

En jetant un œil à l'extérieur depuis l'endroit où je me trouve, j'aperçois bel et bien les deux grands fleuves.

 

Je continue à observer la carte. La chaîne de montagnes du nord s'étend vers l'est, et couvre presque tout le nord et le côté oriental de l'île, à l'exception du nord-ouest. Il y a une immense forteresse construite dans ces montagnes, sur un haut-plateau, au nord-est de l'île. Une partie de celle-ci est en ruine, mais l'autre partie, la Forteresse intérieure, est encore habitée par le Roi de l'île et ses sujets, ce qui constitue quelques milliers d'âmes.

 

En utilisant la carte, je projette mon âme et observe ces lieux depuis les cieux, où flotte mon corps immatériel. Les touristes n'ont pas le droit d'accéder à la Forteresse intérieure. Et de la Forteresse extérieure, il ne reste que des ruines, de belles ruines, mais qui restent des ruines : j'en ai vu suffisamment pour ne pas me sentir l'envie d'aller y faire un tour.

 

La Forteresse intérieure semble bien plus intéressante : on dirait que ces lieux sont restés coincés à une autre époque, les gens de là-bas vivent dans un autre monde, un monde sans technologie moderne, un monde médiéval. Des hommes d'armes et des soldats gardent les herses de la Forteresse Intérieure. Au delà des herses, plusieurs fermes et leurs champs sont abrités par les murailles. Ils assurent la subsistance de la cité qui s'étend derrière une seconde, puis une troisième muraille, et de l'immense palais royal qui de sa colline surplombe ce paysage hors du temps.

 

Intéressant, je me dis que j'irai peut-être plus tard, finalement.

 

A quelques dizaines de kilomètres au sud de la Forteresse Intérieure, au sein de cette même chaîne de montagnes qui continue sur toute la côte est de l'île, se trouve un ancien bastion, maintenant abandonné par les forces royales. Là vivent de jeunes rebelles désœuvrés, devenus esclavagistes et trafiquants. Depuis les nuages, j'aperçois des fosses et des cages abritant leurs précieuses marchandises : des femmes et des enfants. Les esclavagistes projettent de les vendre par delà les mers, en leur faisant quitter l'île par bateau.

 

Je décide d'aller là-bas.

 

Je dois d'abord traverser les fleuves. Ils n'ont pas l'air très profonds, mais entre les deux se trouve une sorte de marécages couvert de hautes herbes qui ne m'inspirent pas confiance3. Je finis par trouver une sorte de petit chemin en terre humide, mais suffisamment solide pour que je puisse y marcher sans m'embourber.

 

(ellipse)

 

Après avoir traversé les montagnes, me voilà au fort des esclavagistes, au petit matin. Je décide tout d'abord de m'y infiltrer pour libérer les esclaves. J'y arrive sans trop de difficulté4. Je profite du fait que les esclavagistes soient encore pour la plupart endormis pour explorer le bastion. Dans le chemin de ronde intérieur, sous les remparts, je trouve un escalier qui descend dans un sous-sol. Ce souterrain est constitué d'un petit couloir et de trois portes : une à gauche, une en face et une sur la droite. J'ouvre les trois et je m'aperçois avec surprise qu'elles ne mènent nulle part : chacune d'entre elles débouche sur une vue vertigineuse, directement sur la falaise, où l'on devine l'océan déchaîné sous les brumes marines qui défilent à toute vitesse à une trentaine de mètres en dessous. Le vent marin me hurle dans les oreilles. En regardant en bas, la tête commence à me tourner5, et je décide de revenir sur mes pas. Maintenant, je vais m'occuper de ces esclavagistes.

 

(ellipse)

 

Après un bref combat à l'arme blanche, j'ai mis hors combat ou tué la plupart des bandits. Je sermonne les survivants : je leur dis qu'ils sont encore jeunes et forts, et qu'ils peuvent mieux employer leur jeunesse qu'à faire souffrir des innocents. Puis je leur conseille de penser à s'enrôler dans l'armée royale, et pour ceux qui ne le souhaitent absolument pas, de songer à une carrière dans le tourisme6.

 

(ellipse)

 

Je suis de nouveau en transe face à l'immense carte de l'île. Je m'intéresse maintenant à la chaîne de montagnes du sud. Celle-ci ceint une vaste plaine orageuse, un paysage de désolation absolue7. Au centre de cette plaine s'élève une montagne solitaire, sur laquelle est érigée une énorme tour fortifiée, ou plutôt une forteresse verticale8, grise et poussiéreuse. La foudre ne cesse jamais de s'abattre au sommet de la montagne fortifiée. Il s'agit de la Forteresse des Seigneurs Vampires, qui demeurent sur l'île depuis au moins aussi longtemps que le Vieux royaume des humains. Je ne vois aucun de ces monstres, mais je sens leur présence.

 

Ces lieux sont tellement impressionnant que je décide de ne pas y rester, même sous forme immatérielle. On ne sait jamais de quoi sont capables de telles créatures.

 

(ellipse)

 

J'ai finalement décidé de rentrer au port et de continuer mon exploration plus tard, en évitant le sud de l'île. Me voici de nouveau devant le marais aux deux fleuves. Je ne parviens plus à retrouver le chemin que j'ai emprunté à l'aller. Je décide de tenter au hasard : dès mes premiers pas dans les hautes herbes, je m'enfonce progressivement dans l'eau. Je prends peur, et je décide de revenir en arrière dans le temps9. Après plusieurs essais pendant lesquelles je me noie presque, je parviens finalement à retrouver un chemin praticable.

 

Fragments : Au marché puis élevage de versLucide : Jardin de lavandiers et Palais Aquatique

Commentaires

  • Loni, le 10 janvier 2013 à 16h45

    Ha, le coup du retour en arrière, c'est fréquent chez les gamers.
    J'aime beaucoup la proposition de reconversion dans le tourisme des esclavagistes ;)

    Sinon, rien à voir mais c'est pas trop dur de conduire en rangers ?

Suite à une attaque de Spam, les commentaires anonymes sont temporairement désactivés