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Rêvé le 22 décembre 2012 - Nothishade avait 26 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

 

Des choses horribles se sont déroulées aux quatre coins d'une ville. Les victimes ont été retrouvées « suicidées », mais des pires manières possibles, ayant souvent subi des morts atrocement douloureuses qu'elles se sont apparemment infligées elles-mêmes. Nous sommes cinq enquêteurs à avoir été mobilisés sur ces affaires horribles, que l'on soupçonne d'être liées.

 

(…)

 

Notre enquête 1 nous a menés dans une sorte de club assez glauque, en pleine ville. Nous arrivons sur les lieux de nuit, mais il ne s'y trouve pas âme qui vive. Le club présente une partie « bar », avec un comptoir et quelques dizaines de tables. Toute la décoration et le mobilier sont de couleur sombre, ainsi qu'un dancefloor et quelques salles privées.

 

L'un de mes collègues me fait signe : dans l'une des salles privées, il a trouvé un passage secret avec des escaliers métalliques qui s'enfoncent dans les ténèbres. Nous descendons.

 

(…)

 

Lorsque nous parvenons au bas des escaliers en colimaçons, l'endroit dans lequel nous arrivons est éminemment paradoxal : il est très lumineux et coloré, mais j'ai rarement vu un endroit aussi dérangeant et menaçant... sans que je sois en mesure de dire pourquoi dès le premier coup d’œil.

 

Il est plein de tentures, de coussins et de confortables couches. La décoration est douce, pleine de couleurs vives ou douces. A priori, le genre d'endroit où l'on aurait envie de se vautrer dans une orgie romaine, ou simplement de se détendre dans une ambiance agréable et chaleureuse.

 

Pourtant, quelque chose cloche. Peut-être que c'est l'absence de fenêtre... ou bien ce sont ces taches brunes, à peine visibles, qui constellent les murs et les tapis au sol... Ou les anneaux solidement plantés dans le plafond... Ou les traces de griffures ayant à peine entamé la surfaces des lourdes portes en bois... Peut-être que c'est le fait qu'on aie essayé de charger cet endroit de plumes, de couleurs et de canapés moelleux afin de dissimuler sa vraie nature : un donjon de la souffrance.

 

(…)

 

L'enquêteur qui avait déjà trouvé le passage secret vers les escalier nous a fait venir dans une petite pièce de ce sous-sol. La plus colorée d'entre toutes. Des voiles brillants et transparents sont accrochés au plafond, des rideaux soyeux et des paravents font ressembler cette petite pièce à une loge d'artiste en fête.

 

Au centre, un homme. Il est maintenu enchaîné au plafond par un carcan de métal qui lui enserre le torse. Il est très, très beau. Les traits délicats de son visage sont éclairés par de longs cheveux blonds, qui lui donnent une apparence angélique. Ses yeux sont clos, et il semble inconscient.

 

Je m'approche de lui.

 

(…)

 

Il s'est éveillé. Ce n'est pas un ange. Ses yeux, d'un bleu glacial, confèrent à son regard un certain raffinement... et une cruauté certaine. Il tourne les paumes de ses mains vers nous. D'immenses yeux noirs y sont tatoués. Nous ne parvenons pas à y soustraire notre regard. Je sens toute force de volonté me quitter.

 

(…)

 

Il nous tient en son emprise totale depuis plusieurs jours. Nous ne savons ni qui, ni ce qu'il est réellement. Nous n'avons d'autre choix que de lui obéir, de le servir. Cela fait des jours que nous n'avons pas mangé ni dormi...

 

(...)

 

L'un des nôtres a fini par périr d'épuisement. Notre maître a décidé de desserrer son emprise afin de nous permettre de nous alimenter.

 

Une nuit, il nous a fait revêtir des costumes élégants, qui parviennent à cacher notre maigreur et notre épuisement, car a décidé de nous emmener quelque part. Toutefois je sens que cette destination sera un lieu funeste pour nous.

 

(…)

 

J'ai constaté que grâce au relâchement de son emprise, ma volonté était partiellement revenue. Lorsqu'il a arrêté la voiture, je me suis échappé, et j'ai couru vers une maison, dans une banlieue résidentielle isolée. Là, un homme et sa femme, la cinquantaine, m'ont ouvert la porte. Dans un dernier effort, je leur ai expliqué notre situation, au bord de l'épuisement total. L'homme m'a rassuré, et il a dit qu'il allait m'aider.

 

A travers une baie vitrée, je vois l'Ange de l'asservissement s'avancer vers la maison. Il frappe à la porte, un sourire désarmant aux lèvres. L'homme lui ouvre, et j'entends notre ravisseur articuler « bonjour monsieur, je... » juste avant que l'homme, de toutes ses forces, lui écrase une pelle sur la tête. Le tortionnaire à la gueule d'ange s'écroule lourdement au sol. Son emprise brisée, nous le mettons sous les verrous.

 

Je n'ai pas d'idée à propos de ce qui a pu influencer ce rêve, cette nuit là.

Lucide : Dans les ténèbres de l'appartement alternatifLeçon et gêne

Commentaires

  • Loni, le 26 décembre 2012 à 22h12

    Encore un rêve fort bien construit de ta part ;)
    Le concept de l'asservissement par tatouage est sympathique (Toutes proportions gardées).

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