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Rêvé le 7 mars 2013 - Flamme avait 19 ans Ajouter ce rêve à vos favoris
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Je m'avance vers un grand entrepôt, m'approchant pas à pas d'un groupe d'enfants. Fait étrange, je suis moi-même redevenue une enfant. La meneuse de la troupe m'arrête d'un air à la fois autoritaire et hautain, comme s'il allait de soi que je lui obéisse. Elle me demande mon nom et me présente les membres de son petit groupe qui semblent l'aduler autant pour son charisme que pour sa beauté. Je ne me souviens pas son nom, nous l'appelerons Laura. Pour des raisons qui maintenant m'échappent nous nous disputons, je crois qu'elle me cherche, pire que ça, j'ai l'impression qu'elle me prend pour sa future proie. Elle fait rire tout son petit monde en m'adressant quelques vannes mesquines, puis me menace tout d'un coup de révéler aux agents responsables de la sécurité du site que je suis entrer par effraction dans l'entrepôt dans le but de commettre un crime. Avant que je ne puisse retorquer quoi que ce soit, elle se met à brailler à pleins poumons qu'il faut qu'on m'arrête. Sachant que tout espoir de la raisonner est perdu, je m’enfuis en direction de l'entrepôt et y pénètre en courant, essayant de semer la fillette et sa bande qui n'ont pas l'intention de me lâcher comme ça.

Je croise plusieurs agents, essentiellement des hommes en uniformes bleus foncés. Je monte un escalier et me retrouve à slalomer entre des tables, des tréteaux, ainsi que de machines à vapeurs. Je m'arrête enfin près d'un groupe de travailleurs, l'un d'eux m'accoste et engage la conversation. Lorsque la fillette nous rejoint, elle m'accuse immédiatement, les travailleurs n'ont pas l'air convaincu mais prennent la menace au sérieux. Alors que je leurs raconte ma version des faits et qu'ils s’apprêtent à me croire, un homme de forte corpulence portant le même uniforme que ses collègues, mais dégageant toutefois l'assurance des détenteurs du pouvoir leur donne l'ordre de ne cesser d'écouter mes salades et de m'attraper sur le champs. Bien qu'il n'y ait aucune espèce de justice là-dedans, ils se plient tous aux ordres de ce petit chef, avec qui Laura semble avoir conclu un drôle de marché.

Une course-poursuite s'amorce alors à travers l'usine. L'énorme surface du lieu est composée d'étagères formant de grandes allées comme celles des grandes surfaces, à la différence qu'ici les étagères sont pleines pour l'essentiel de jouets et d'outils. Je traverse également de nombreux ateliers d'artisanat. Après quelques minutes de course, je me retrouve prise au piège comme un animal dans l'une des allées, bloquée d'un côté par le groupe d'enfants, la fillette toujours aux commandes, et de l'autre par celui des hommes de l'entrepôt qui ne vont pas tarder à rappliquer. Après un bref échange où Laura m'ordonne de me rendre, je tente ma chance du côté des hommes et me met à courir en direction de ce bout de l'allée, espérant les doubler avant qu'ils ne déboulent. Laura me lance alors le premier objet qui lui tombe sous la main, un clou aux proportions assez colossales pour ce type d'outils. Le clou atteint de plein fouet l'arrière de mon crâne où il s'enfonce brutalement. Une secousse et je m'écrase contre le sol, a priori morte. Oui, sauf que je suis toujours consciente, c'est les autres qui ne me voient plus lorsque je me relève, abandonnant mon corps resté étendu à mes pieds fantômes.

J'observe les enfants s'enfuir les uns après les autres, seule Laura est encore présente non loin de la scène du crime lorsque apparaît à son tour le supérieur des hommes en uniforme. Il semble avoir trouver ce qu'il cherchait au moment où son regard tombe sur Laura qu'il emmène un peu à l'écart en la tirant par le bras. Je les suis. L'homme réclame son dû à la fillette, en échange du service qu'il lui a rendu plus tôt. Alors qu'il arbore un sourire pervers, je vois la fillette commencer à prendre peur, piégée à son tour. L'espace de quelques secondes je jubile de ce retournement de situation, c'est bien elle qui m'a tuée après tout. Mais l'homme commence à la déshabiller, et alors qu'un peu plus tôt je ne rêvais que de me venger d'elle, je le vois porter la main à l'intimité de la fillette et je ne ressens plus que du dégoût et de la pitié. Tandis que Laura prend conscience de la tournure que prennent les évènements, je vois la panique monter en elle et le sang quitter son visage, à présent blême de terreur. Toute haine me quitte. Je ne vois plus que les larmes de la fillette et l'excitation répugnante de son bourreau. Me sentant tout d'un coup bien plus grande que cette enfant, je sens qu'il est de mon devoir de la protéger. Continuer à assister à cette scène sans agir étant au-dessus de mes forces, je précipite mon fantôme de toute sa charge sur l'homme dans le but de le pousser ou de l'étouffer, je ne saurais plus dire. Seulement en bon esprit que je suis désormais, rien de plus qu'un souffle ou qu'une ombre sans poids, je ne lui passe qu'au travers, et me vois aussitôt disparaître en même temps que le décor et ses personnages.

Du résultat de mon intervention après que je me sois évaporer je ne sais rien, en dehors du néant que je ressens. J'ai le sentiment d'avoir perdu cette fillette, je la sens morte.           Il semblerait que je me trouve toujours dans le bâtiment où à commencée cette histoire. Debout au milieu d'une de ces allées, je peux me voir de pied, j'ai l'air de revenir de loin. J'ai de nouveau mon âge véritable. Mes cheveux, mon visage et la robe que je porte sont maculés de sang. L'endroit aussi a changé, il est plus sombre, comme si la nuit y était tombé. Une guerre aurait eu lieu juste dans ce périmètre que j'y croirais, je remarque des restes d'objets réduit en cendres et d'autres que le feu achève encore de consumer. Je me met à avancer, d'une marche lente et éreintée. Une mère et son fils passe devant l'allée et me repèrent, ils ont l'air inquiet pour moi, mais semblent craindre également pour eux-mêmes et continuent leur chemin, les mains de la mère sur les épaules du fils, ses yeux scrutant le lieu de toute part avec la vivacité d'un animal traqué.

En m'engageant dans une seconde allée, j'entends un garçon chuchoter mon nom. Je me tourne et me détourne afin de déterminer la provenance de la voix. Elle m'appelle de nouveau dans un murmure et je remarque enfin le jeune garçon caché entre les deux étages d'une étagère située sur ma gauche. Recroquevillé en position tortue, il passe inaperçu dans ce décor sombre et macabre, entre les différents jouets et outils cassés qui l'entourent.

- C'est moi, Luke, tu te souviens ? m'apostrophe t-il. Il faisait partie des enfants qui m'avaient prit en chasse plus tôt.

- Bien-sûr que je me souviens. Qu'est-il arrivé à Laura ? J'avais besoin de savoir. Il m'apprend qu'elle n'a pas survécu. Je m'apprête à reprendre ma marche, quand il me héle de nouveau :

- Mais qu'est-ce que tu fous ? Tu ne peux pas te promener comme ça, cache-toi ! Qu'est-ce que tu attends ? Ils vont te repérer, débite t-il à toute vitesse et le plus bas possible par peur d'être entendu par quelqu'un d'autre que moi.

- Je ne veux pas me cacher, je lui répond simplement.

C'est en me détournant de lui que je vois apparaître au bout de l'allée un homme épais portant un uniforme bleu foncé. Lorsqu'il voit vers qui se dirige mon regard, Luke se recroqueville davantage contre sa planche de bois. C'est lui, l'homme qui a violé et assassiné Laura. La haine viscéral que j'éprouve à cet instant pour cette homme empêche toute peur de m'atteindre et me donne étonnamment confiance en moi. Je ne pense plus qu'à une chose, nous venger Laura et moi. Je décide d'attendre qu'il soit suffisamment proche pour me montrer à lui. Collé à la paroi de l'étagère, son ombre me cache. Mes mains palpent la planche de bois contre de mon dos à la recherche d'une arme. Je parviens à dénicher un couteau. Lorsque l'homme arrive à ma hauteur, je me poste juste devant lui, lui barrant la route. Sans lui laisser le temps d'ouvrir la bouche, simplement celui de me reconnaître, je lui saute dessus, l'empoigne avec vigueur par les cheveux obligeant sa tête à s'incliner en arrière, puis d'un geste assuré et méthodique car mille fois imaginé lors de mes violentes colères intérieures, je lui enfonce mon couteau dans la gorge. Le sang jaillit, mais ça ne me suffit pas, alors je répète le geste encore et en encore...

Rêve adulte car il y a quelques scènes violentes. Les dialogues sont approximatifs, mais j'ai essayé de les rendre le plus fidèle possible.

Les vaguesL'arbre de la rencontre

Commentaires

  • Loni, le 9 avril 2013 à 23h50

    Pour un premier rêve, il est plutôt dur !
    Sois la bienvenue parmi nous, Flamme !

  • Nothishade, le 11 avril 2013 à 16h05

    Bienvenue Flamme !
    Un rêve dur, en effet, mais que j'ai trouvé très bien écrit et très cohérent.

  • Flamme, le 12 avril 2013 à 16h06

    Merci pour ces messages de bienvenue :D
    C'est vrai que l'ambiance est assez sombre, mais c'est souvent ces rêves-là que je ressens le besoin d'écrire, sinon ils restent à me trotter dans la tête. En faite ce rêve m'a vraiment laissé perturbé, je me suis mise à me poser pleins de questions, qui peut bien représenter cette fillette? et ce mec en uniforme? Bref, il m'était impossible de ne pas coucher tous ça sur papier ! Et puis ça me permet aussi de mieux décortiquer tout ce qui se trame dans mon inconscient =)

  • Spangle, le 17 avril 2013 à 1h05

    Bien que je ne te connaisse pas, je voudrais te dire ce que j'entends dans ce rêve. Le sentiment d'être menacée sur le plan relationnel, notamment par des dynamiques de groupe injustes et imprévisibles. Peur d'être trahie, accusée à tort, victime ou témoin d'injustices et de violences. L'impression de n'avoir aucune prise sur les situations où des gens seraient amenés à te juger, à te vouloir du mal. Heureusement tu sais que même atteinte d'une façon que tu redoutes comme la mort, tu sens que tu pourrais te relever et même reprendre le dessus. Ce rêve est peut-être une tentative pour surmonter ces peurs et travailler ta confiance en toi...

  • Flamme, le 20 avril 2013 à 17h59

    Merci pour cette interprétation Spangle :D
    Il est vrai que je n'ai pas beaucoup confiance en moi, alors ce rêve pourrait bien traduire une envie de se dépasser, afin de gagner en confiance. Ce manque de confiance peut ensuite justifier les inquiétudes que tu as citées plus haut au niveau relationnel. Donc même si je peux interpréter autrement certains passages, par rapport à mon vécu personnel ou à mes angoisses du moment, ce que tu dis est bien pensé :)

  • el0yn, le 25 avril 2013 à 3h49

    J'aime bien. Ta mort est brutale et soudaine. C'est un peu violent, mais j'aime bien. Je me dis que je suis peut être pas la seule détraquée niveau rêve finalement :) Dans le bon sens évidemment !

  • Flamme, le 26 avril 2013 à 18h08

    Oh oui tu peux le dire, je fais vraiment des rêves de cinglés! Plus particulièrement celui-là, la dernière image que j'ai de moi est assez sauvage.. :D

  • dalvucid, le 14 août 2014 à 6h02

    Est-ce que tu as remarqué que ce que t'as dit Laura au début est exactement ce qui s'est passé par la suite? "[Elle] me menace de révéler aux agents qui contrôlent le lieu que je suis entrer par effraction dans l'usine afin de commettre un crime."
    Au final, tu es le bourreau du bourreau de ton bourreau. Super bourreau!

  • Flamme, le 22 octobre 2014 à 22h26

    Ah non je n'y avais pas fais attention, c'est bien vu ;)
    C'est vrai que nous sommes tous le bourreau du bourreau dans l'histoire :D
    C'est très intéressant de continuer à remarquer des détails après plus d'un an de publication !

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