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Rêvé le 13 décembre 2016 - el0yn avait 25 ans Ajouter ce rêve à vos favoris
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Je dois me souvenir. C'est vital que je me souvienne. Si je ne prends pas la peine d'écrire les meilleurs, pourquoi est ce que je la prendrais pour les moins bons ?

Je me trouve dans ce qui s'avère être un mélange entre la maison de mon grand père à Montfaucon et entre la maison de ma mère à Montregard.

De la première, mon esprit a utilisé la cour, et le grand garage au fond de celle ci. Le tout plus grand que dans la réalité puisqu'une grange y tient. Le sol est composé de terre tassée et de paille écrasée par le poids des animaux et des chariots. Des vaches y ont vécu, des chèvres, peut être meme des cochons. Mais aujourd'hui il n'y a plus rien que des animaux de compagnie. Je retrouve mes trop nombreux chats, mes furets qui se cachent sous les ballots de foin. Ce qui est un brin plus étrange est la présence d'un ours.

Celui ci est grand, il passe tout juste sous l'immense porte. C'est une bête plus intelligente que la moyenne. Bien qu'elle ne puisse parler comme nous autres, elle comprend tout et arrive à communiquer par télépathie avec moi. Elle ne dit pas grand chose, juste quelques mots essentiels pour exprimer ses quelques idées.

C'est un mâle, que je prénommé Georges ou Oscar. Il est plein d'amour et me reproche doucement de l'avoir oublié. Il est vrai que son existence m'était inconnue jusqu'à ce que, en le voyant, je me rappelle de lui. Un ami doux. Bien plus que les humains puisqu'il n'attend rien d'autre qu'un peu de temps. Je m'occupe de lui avec patience, lui aménage un coin confortable dans la paille afin qu'il puisse y dormir. Je m'enfouis plusieurs fois dans ses poils, lui volant plus d'amour que je ne peux en donner dans un câlin. Mais cela lui convient. Il aime que j'ai besoin de lui.

Une fois mon méfait pardonné, je retourne à mes occupations.

Il est vrai que je suis supposée aider mon grand père, ma mère, les autres à faire les travaux dans la nouvelle maison... Mais je ne parviens à m'intéresser à cette tâche. Trop répétitive, trop fatigante...

A la deuxième maison, mon cerveau a emprunté l'étage sous les toits. L'endroit est plus étroit que dans la réalité, moins aménagé puisque des ballots de paille servent de parois entre chaque lit. Cela crée de toute petite chambre ne donnant que très peu d'intimité. La luminosité est faible, l'éclairage uniquement composé de bougies et des rayons de soleil qui passe par les trous des vieux murs de pierres.

Personne ne s'y trouve à cette heure ci de la journée... C'est ici que je le retrouverai.

J'ignore comment mon esprit a réussi à ignorer la logique. Il arrive souvent que je rêve de choses qui auraient pu être tellement agréables si mon cerveau avait oublié qu'elles étaient impossibles. Il a besoin de se convaincre, alors parfois il invente une histoire relatant les faits qui auraient pu me conduire à telle ou telle situation.

Pas cette fois. Cette fois, il me laisse profiter.

Je suis avec Klaus. Niklaus Mikaelson. Il est supposé être affreux, avoir tué d'innombrables innocents, avoir brisé le cœur de plusieurs héros de la série dont il est tiré... Rien n'y fait. Je ne parviens pas à ne plus souhaiter avoir son regard sur moi.

Durant ma courte sieste, mon frère me rejoint à l'étage pour y faire la sienne. Nous discutons un moment et il se met à me juger. Fréquenter quelqu'un comme Klaus n'est pas bien, n'est pas juste pour les victimes. Il essaye de me faire culpabiliser pour mettre fin à cette relation. Mais pas un seul de ses mots ne m'atteint. Je suis comme anesthésiée, je souris, voire ris. Je suis heureuse de voir qu'il n'a plus aucun pouvoir sur moi et sur mes choix. Je suis heureuse de constater que désormais, peu importe ce que pense la famille. Et si l'avis de la famille ne compte plus, alors aucun jugement ne peut m'atteindre... Je ris. Il continue son discours tandis que j'entends les pas de mon adoré dans les escaliers.

Il apparaît soudain devant nous, tout autant souriant que moi. Rien ne peut nous atteindre. Mon frère s'arrête rapidement de parler, à moins que je ne fasse plus attention à son discours. Je ne vois que Klaus.

Il est grand, harmonieusement musclé. Ses courtes boucles blondes habillent son visage. Ses yeux bleus semblent lumineux. Nous n'avons pas besoin de nous perdre dans des torrents d'amour comme ces couples à l'eau de rose. Nous sommes sauvages, indomptables.

Il me saute dessus et attrape mes joues pour joindre sa bouche à la mienne avec force. Le choc pourrait me faire mal, mais il sait assez se maîtriser pour ne pas abîmer (trop) l'humaine que je suis. Il m'embrasse comme si j'étais un gâteau à la crème. Le dernier de la boite qui plus est. J'attrape son corps par les épaules pour le rapprocher de moi. J'ai besoin de le sentir plus près. J'ai besoin que lui et moi ne fassions plus qu'un, comme toutes les autres fois où nous l'avons déjà fait.

Avec lui, je ne peux me lasser. Tout a toujours un goût de nouveauté, mon corps ne cesse de le demander. Il ne s'arrête jamais. Sa peau contre la mienne... Son contact est comme électrique, il possède chaque partie de mon être et en fait ce qu'il veut.

Nous nous embrassons longtemps, nous sommes insatiables.

Je pourrais faire cela des heures... attendre le dernier moment avant de ponctuer ce plaisir enivrant par l'explosion ultime de son être en moi.

Je le laisse me mordre dans le cou tandis qu'il partage avec moi son sang magique.

Je ne vois pas ce qui peut nous arrêter... Rien ne peut nous arrêter.

Nous pouvons partir à l'autre bout du monde, et revenir le lendemain. Profiter du lever de soleil sur la plage, du brouillard froid de la montagne, des monuments de toutes les villes... Il a tous les pouvoirs. Il a le pouvoir d'être suffisant. Il a le pouvoir de me combler...

Mais quelque chose tape contre le plancher, et je me réveille.

TWDBal au manoir

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