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Rêvé le 24 janvier 2017 - el0yn avait 25 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Parfois, forcer les quelques détails restants à revenir fait revenir le reste.

Il est question de fin du monde comme cela arrive parfois. Mais c'est une version bien plus légère que ce à quoi je suis habituée. Peut être seulement la fin d'un petit morceau du monde. Je me souviens qu'après que le problème soit résolu, je m'active à prendre des bijoux. De nombreuses pierres précieuses avant que le réveil ne soit trop présent pour que je ne puisse encore rester.

Les lieux ressemblent aux décors de Dishonored II que j'ai pu essayer de manière brève hier soir.

Je suis amoureuse tout le rêve. Mais pas comme dans les films, pas comme dans les contes ni comme dans les rêves d'une jeune fille encore vierge. Je suis amoureuse de plusieurs personnes. Le mot "amoureuse" décrit ici un sentiment très puissant complètement dénué d'ambiguité ou de complexité. Ce n'est pas comme la passion qui prend au ventre et qui rend malade lorsqu'elle n'est pas réciproque. Ce sentiment n'engrenge aucune prise de tête. Il est présent, vivant, il me fait certaines choses différemment.

Et j'aime ça. 

La pièce est sans doute mal éclairée et poussiéreuse. On a l'impression de déambuler dans une photographie en noir et blanc. Le silence est pesant et oblige à ne pas faire le moindre bruit. Je sais que malgré l'absence de son, l'endroit est peuplé d'individus qui attendent que nous fassions une erreur.

J'aime principalement deux hommes. L'un pourrait être mon père, est sans aucun doute médecin. Un docteur comme à l'époque, investi dans son travail et naturellement bienveillant. Quelqu'un qui est motivé par le fait de prendre soin des autres et non par le salaire que cela amène. Il semble concerné par tout, s'intéresse au bien être de chacun et cela se ressent sans qu'il n'ait besoin de prononcer le moindre mot. L'expression de son visage parle pour lui. 

Je l'aime énormément. Amoureuse parce que c'est trop puissant pour être ignoré. Mais il a le double de mon âge, pourrait certainement être mon père. Il n'a pas de femme, pas de famille qui l'accompagne. C'est un homme qui n'a pour compagnie que les malades qu'il soigne. 

Malgré tout le bien qu'il émane, cet homme marqué par le temps s'apprête à prendre une décision l'obligeant à se trahir lui-même. 

Impossible de me rappeler laquelle. Probablement n'a-t-il pas le choix lorsqu'il se range du côté des méchants.... Il rejoint le roi, quelque chose dans ce genre. Il s'apprête à être responsable de la mort de beaucoup de personnes. Quelque chose l'oblige à faire ce choix. Et malgré tout l'amour que je lui porte, malgré cette envie irrésistible de me retrouver dans ses bras pour être au plus proche de son coeur, je me dois de l'arrêter... Pour lui, pour les autres, pour moi...

Alors lorsqu'il entre dans la pièce silencieuse et grise, je tends l'arme que j'ai trouvé dans sa direction, et je lui tire une balle dans la tête.

Je sais qu'il ne m'en veut pas. Ma décision est semblable à la sienne, inévitable. Peut être est-il reconnaissant. Il s'effondre au sol dans un bruit sourd, et c'en est fini du gentil médecin. Le sang se répand doucement sur le parquet. Je suis déjà loin.

Je cherche un endroit pour me laver. Pour une raison que j'ignore, je suis supposée m'y rendre. C'est aussi ce que souhaite l'ennemi, alors je suis la servante lorsqu'elle m'amène dans la toute petite salle de bain.

Celle-ci est encombrée d'une grosse machine à laver à hublot, en marche. En face se trouve des étagères fermées laborieusement par un rideau de douche bleu. Puis il y a une petite baignoire, tellement petite qu'on peut à peine s'y assoir. Il y a également un petit wc que j'utilise avant de me déshabiller.

Il n'y a pas de verrou sur la porte. Il n'y a jamais de verrou sur la porte des salles de bain dans mes rêves, je dois sans arrêt surveiller que personne n'entre. D'ordinaire, je suis attentive à ce que la porte ne s'ouvre pas uniquement car je ne veux pas être dérangée. Là, je sais que si quelqu'un rentre, j'ai une chance sur deux d'y passer.

Je ne sais plus comment les choses se déroulent précisement. Une fois que les choses sont tassées, je me rends dans la pièce grise aux grandes fenêtres et entreprend d'amasser le plus de pierres précieuses possibles. Non pas parce qu'elles constituent une sacrée richesse, mais parce qu'elles sont belles et que j'aime la façon dont la lumière se reflète sur les petites facettes.

Mais je sors rapidement du sommeil et suis alors assez frustrée.

Bal au manoir

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