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Rêvé le 28 mai 2003 - Coriolan avait 24 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Je suis dans un bal impromptu avec des bonhommes verts venus d'une autre planête et je grogne tantôt comme un loup féroce, tantôt comme un agneau apeuré.

Ces deux entités finissent par se matérialiser distinctement1 et se mettent à danser ensemble jusqu'à ce que le soleil se lève.

Nath me caresse alors doucement la joue pour que je redevienne moi-même et nous courons ensemble à travers une forêts à peine plus haute que nous.

Sur une branche, au coeur de la forêt, pend une serviette dont le motif principal représente un tigre du Bengale. Celui ci jaillit de là et bondit vers nous. Je m'immobilise tel un arbre pour échapper à la bête qui disparaît dans le lointain et des racines ainsi que des petites feuilles très vertes me poussent d'un peu partout.

Je reste comme cela un long moment à éprouver les mutations de mon métabolisme lorsqu'un ptérodactyle se pose sur moi et me suce la sève. 

Je reprends alors forme humaine et m'enfuis jusque sur la plage.

C'est un éblouissant petit matin qui arrose une langue de sable2 entre deux mers.

Je suis assis en tailleur au centre de cette bande de sable, les courants viennent à moi et les vaguelettes en clapotant font : "Douet ! Douet ! Plaisance…"3

Derrière moi tout est muticolore et je me concentre sur la quiétude marine face à moi. Doucement, avec mon index, je fais glisser un nuage de la gauche vers la droite. Avec facilité un autre de la droite vers la gauche. Je façonne le paysage à ma convenance et ma jubilation grandit.

Cette excitation s'accroit tellement que la maîtrise de ce don m'échappe. Le ciel se met à dégouliner dans la mer comme une palette de couleurs bleues que l'on rincerait à l'eau, la mer se met à goutter vers le ciel, puis ce sont de gros bloc qui se décrochent et tombe du haut vers le bas et du bas vers le haut. Les éléments se croisent, leurs trajectoires se tordent, les lignes deviennent courbes, ciel et mer se mélangent, tourbillonnent avec un grand bruit jusqu’à ce que je ferme les yeux et que tout disparaisse.

Recroquevillé, les paupières serrées, le noir à refait silence. J'attends d'être certain que le calme soit revenu et j'écarquille précautionneusement mes yeux sur le paysage.

Je suis toujours assis sur la langue de sable entre deux mers et les galets flottent à dix centimètres du sol tout autour de moi

 

Au réveil j'avais une énorme piqure sur l'épaule droite .

Coeur d'éphémèrePoursuite Nazie.

Commentaires

  • Nothishade, le 9 avril 2011 à 20h05

    Vraiment énormissime, j'adore du début à la fin !
    Ce rêve ressemble à un trip hallucinatoire je trouve, comme on voit dans les films, ou à un délire de fièvre ! Il y a un rapport entre la piqûre et le rêve tu crois ?
    Le coup du tigre qui sort de la serviette, ça me fait penser à l'animé Paprika, où les personnages se changent de décor en rentrant et sortant des affiches dans la rue, dans le monde des rêves.
    J'aime bien le coup de se transformer en arbre aussi !
    Et la fin qui devait être super jouissive !

    Sinon, je propose de créer l'association des amateurs de ptérodactyles oniriques.

  • Loni, le 9 avril 2011 à 22h47

    J'y ai pensé, pour le ptérodactyle. Je m'étais même dit que cette fois, c'est Coriolan qui s'était fait influencer par toi, avant de lire la date ;)
    Le concept de la transformation en arbre est très sympa. Quand le ptérodactyle t'avait sucé la sève, tu as ressenti quelque chose ? Tu te rappelles où c'était (Sur l'épaule droite, par exemple) ?

  • Coriolan, le 11 avril 2011 à 0h48

    J'ai pas lu vos rêves de ptérodactyles !!! Je veux bien les liens.

    Je ne sais pas s'il y a un rapport entre la piqure et le rêve, mais ce qui est sûr c'est que dans le rêve le ptérodactyle se pose sur une de mes branches. J'ai la sensation physique que l'endroit où il est en train d'aspirer correspond à mon épaule droite effectivement.

    Au réveil la première chose que j'ai faite a été de toucher cette partie de mon corps pour vérifier que tout allait bien. J'avais cette énorme piqure, probablement une araignée qui m'avait piquer pendant la nuit.

  • Loni, le 11 avril 2011 à 7h33

    C'est marrant de voir comment la sensation de piqûre s'est transportée dans le rêve.
    Je laisse à Nothi le soin de te poster le lien vers son rêve ;)

  • Nothishade, le 11 avril 2011 à 10h05

    Alors, je n'en ai qu'un seul sous la main, là, mais je crois bien en avoir fait d'autre. Le plus récent c'est donc celui-ci : http://www.lonironaute.net/nothishade/maitre-des-elements.html
    En fait il n'y a pas de ptérodactyle, mais je me fais pousser les ailes de l'animal en question pour pouvoir voler (c'était un rêve lucide).

  • Coriolan, le 11 avril 2011 à 13h48

    Impressionnant ce rêve lucide. Il me fait penser à un épisode de Thorgal ( La gardienne des clés ). J'aime beaucoup la confusion entre horizontal et vertical.

  • Loni, le 11 avril 2011 à 13h55

    Faudrait que je relise la BD, je n'ai pas fait le rapprochement ;)

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