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Rêvé le 15 novembre 2016 - Anariel avait 17 ans Ajouter ce rêve à vos favoris

Nous sommes un dimanche après-midi, peut-être le 13 novembre. Je fais un dernier concert avec un orchestre professionnel dans le cadre d'une académie de deux semaines1 au Centre des congrès de ma ville. Les élèves ne sont censés jouer que la première partie du concert (la Symphonie en ré mineur de César Franck). Je m'aperçois que l'alto solo est en fait celle d'un stage d'orchestre que j'ai fait cet été. Elle n'est pas placée au premier pupitre, mais chez les vents, bien plus loin (tandis que le "vrai" est à sa place habituelle). Elle joue d'ailleurs un court solo qui n'existe absolument pas dans la réalité.

L'orchestre s'interrompt soudain lorsque Donald Trump, assis parmi les vents sans que personne ne l'ait remarqué, se lève et prononce un discours improvisé contre la musique. Révoltés, nous avons tous la même idée de lui couper la parole en reprenant nos triolets endiablés. La musique couvre ses paroles, il abandonne et se rassied. Il se lève à nouveau au milieu du deuxième mouvement mais nous le coupons encore. Lorsqu'il se lève une troisième fois, d'un même mouvement, l'orchestre quitte le plateau et le laisse tout seul sur scène.Je retourne dans les loges pendant l'entracte. Elles ne se situent pas derrière la scène; on y accède par des escaliers du côté du public. Je ne retrouve pas la salle tout de suite, je me perd dans les couloirs étroits et les escaliers mais je reconnais finalement un petit couloir avec, au fond, un miroir. Une porte sur la droite mène à la loge. En jetant un bref regard à mon reflet, je remarque que mes yeux sont devenus étrangement petits. Je me repose un moment dans la salle, puis, voyant l'heure, je crains d'être en retard pour la deuxième partie du concert - les autres n'ont pourtant pas bougé et je ne suis même pas censée jouer. En sortant, je trouve d'autres musiciens discutant tranquillement dans le couloir. Je me dirige quand même vers le plateau et tout le monde me suit. Sur scène, la disposition a encore changé: nous ne sommes que trois ou quatre altistes (dont la soliste de tout à l'heure) et les sièges sont tournés côté cour, non vers le public. Le chef d'orchestre se promène parmi les musiciens et nous serre la main.

Après le concert, je reviens dans les coulisses et discute avec une violoniste qui m'explique qu'elle n'a pas de moyen de rentrer chez elle. Puisque mes parents ont assisté au concert et me ramènent, je lui propose de revenir avec nous. Je retrouve mes parents dans le couloir. Ma mère me prévient que je dois signer un registre de présence; je tourne alors à gauche et traverse un autre couloir bordé de deux escaliers menant à une porte sur la droite. Une petite table est installée dans une alcôve entre les deux escaliers, mais il n'y a aucun registre. N'ayant pas la patience de chercher davantage, j'emprunte l'escalier de droite pour sortir.

La voiture est garée tout à fait devant le Centre des congrès, derrière le car de l'orchestre. La nuit tombe. Mes parents doivent ramener plus de musiciens que prévu: nous nous retrouvons à sept dans le même véhicule, et je remarque que notre voiture s'est transformée en camionette. L'un des musiciens se charge même de conduire.

Dans un deuxième rêve indépendant du premier, je contemple le ciel nocturne au milieu d'un endroit inconnu. C'est une nuit de pleine lune. Je remarque alors à côté de l'astre une sorte de trou noir, plus noir que le ciel, de même dimension que la Lune. J'avertis ma mère de la présence de ce trou noir mais elle ne veut pas me croire. Plus tard, je me retrouve allongée dans mon lit, prête à m'endormir. Il est près de vingt-et-une heure trente mais la nuit n'est pas encore tombée et mes volets ne sont pas fermés. Le soleil couchant projette une lumière ocre sur les nuages pluvieux. En regardant à nouveau par la fenêtre, je m'aperçois que le ciel est redevenu bleu comme au milieu de la journée. Quatre visages immenses s'élèvent au-dessus des maisons en face. Leurs traits sont beaux et nobles, empreints d'une certaine douceur car ils semblent sculptés dans les nuages. Un cinquième visage, tout rouge et plus petit car il est situé dans ma propre chambre, me regarde depuis une étagère. Je prend conscience que je peux maîtriser la forme de ces visages par la pensée. Mais ma propre pensée semble échapper à mon contrôle, guidée par un étrange désir de me faire peur: les visages deviennent très laids, pareils à des gargouilles, et le visage rouge prend une apparence effrayante. Il ressemble à un démon. Le visage s'allonge en une tête de chien féroce les yeux jaunes et la gueule ouverte. Je n'ai pas peur, cependant: je défie les visages et moque le démon en ouvrant grand la mâchoire, le regardant dans les yeux et imitant ses grondements pendant qu'il prend la forme d'une tête de requin. Les visages blancs se dérobent, le visage rouge tombe sur le bureau et disparaît. À sa place trône mon intégrale du Seigneur des Anneaux (dont la couverture est rouge), debout et à demi ouvert. Je commence à m'endormir, mais ma mère entre dans ma chambre et vient me parler. Je ne bouge pas. Le sommeil s'empare de moi. Pourtant, chaque mot qu'elle prononce résonne dans mon esprit. Voici ses paroles, que j'ai tenté de retranscrire le plus fidèlement possible, car les mots ne suffisent pas à traduire les images qu'ils m'ont inspirés2:

"Il y a toujours de l'ombre derrière la lumière, l'ombre sous la montagne blanche. Un jour, il ne restera que la lumière."

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